
Madame Nathalie Bourgès présente ses travaux de thèse intitulés
Approche communicationnelle de l’appropriation des équipements culturels par la population locale. Les cas du Quai, forum des arts vivants et du musée des beaux-arts d’Angers.
Lundi 13 avril 2015 à 14h
à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education d’Aix-en-Provence
2 av Jules Isaac, 13100 Aix en Provence
dans la salle A 122
en vue de l’obtention du diplôme :
Doctorat en Sciences de l’information et de la communication
Membres du Jury :
Mme Françoise Bernard, Professeure à Aix-Marseille Université,
Séverine HALIMI-FALKOWICZ, Maître de Conférences à Aix-Marseille Université (Co-directrice de la thèse),
M. Daniel Jacobi, Professeur à l’Université d’Avignon (examinateur),
Mme Cécile Tardy, Professeure à Université Lille 3 (rapporteure),
Mme Marie-Pierre Fourquet-Courbet, Professeure à à Aix-Marseille Université (directrice).
Résumé
Notre thèse explore le concept d’appropriation comme processus relationnel entre une population locale et un équipement culturel. Elle s’inscrit dans les recherches menées sur les usages et la réception des équipements culturels qui ont enrichi la compréhension de la relation public / équipement souvent réduite à la fréquentation. Notre objectif est de comprendre ce qui fait appropriation tant chez les producteurs que les récepteurs des équipements, dans le contexte particulier des villes moyennes à grandes de la province française. Pour cela, nous étudions particulièrement deux équipements culturels : le Quai, forum des arts vivants et le musée des beaux-arts tous les deux situés à Angers.
À partir de son approche par les SIC et d’une définition de l’équipement culturel comme dispositif spatio-discursif, la lecture interdisciplinaire du concept d’appropriation s’oriente vers des travaux issus tant du champ de l’appropriation de l’espace que de la réception culturelle. Nous proposons une définition de l’appropriation autour des notions de processus, d’émancipation et de marquage et, enfin, d’interstices : ces derniers sont envisagés comme espaces et moments de rupture, de liberté et de reconfiguration sociale dans le fonctionnement et l’organisation du dispositif. Notre démarche, à la fois déductive et inductive, s’inscrit dans une perspective compréhensive et herméneutique. L’analyse thématique et sémantique du corpus recueilli (entretiens, observations, analyse de documents) montre pour les producteurs une distinction entre marqueurs d’appropriation (ce qui en atteste) et facteurs d’appropriation (ce qui la favorise). Pour les récepteurs, l’analyse thématique et sémantique fait apparaître que le processus d’appropriation des équipements par la population locale s’appuie sur neuf dimensions relationnelles. L’originalité de cette thèse tient justement dans le fait de donner la parole aux récepteurs sur leur sentiment d’appropriation et de poser les bases théoriques d’un processus d’appropriation des équipements culturels par la population locale. L’objectif de cette thèse est aussi d’approfondir la compréhension de la nature et du rôle des interstices dans le processus appropriationnel de la population vers l’équipement.