GOBERT T.
Convivialité et dispositifs : de l’ordinateur à l’ordiphone et la tablette
Mis à jour le 17 février 2016

Direction d’un numéro de revue (DO)

GOBERT T. (2012). "Convivialité et dispositifs : de l’ordinateur à l’ordiphone et la tablette". Interfaces Numériques, Lavoisier, n°3, déc. 2012.  
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Direction de revue scientifique


Les deux premiers numéros de la revue Interfaces Numériques ont été consacrés aux articulations entre l’interactivité et les interactions médiatrices pour le premier et la mobilité pour le second. Dans le troisième dossier de 2012, Interfaces Numériques aborde le thème de la convivialité sous l’angle des pratiques et des usages, de l’ordinateur aux smartphones (ordiphones) et aux tablettes. La notion de convivialité est fréquemment associée à celle d’interface. Elle est indissociable des dispositifs numériques mis sur le marché pour lesquels elle constitue un élément fort du succès. Les argumentaires vantent la simplicité, la réactivité, l’esthétique, l’adaptabilité et les capacités de personnalisation des produits concernés. Une interface conviviale est celle qui convient à ses utilisateurs pour ce qu’ils sont en tant qu’individus et pour ce qu’ils ont à en faire dans le milieu au sein duquel ils l’emploient. Pour autant, le concept n’est pas aisé à circonscrire. Lorsqu’elle qualifie une interface, la convivialité forme un oxymore. En effet, dans les représentations collectives, elle doit rendre intuitives et simples l’apparence et l’utilisation d’objets complexes tels que les outils digitaux en substituant à la connaissance du fonctionnement de l’appareil celle du mode d’emploi. Idéalisée, elle serait même « transparente » (Negroponte, 1995). La convivialité peut dès lors être considérée comme un multiplicateur qui métamorphose les utilisations en usages et la praticité en pratiques.